Si je poursuis en toute honnêteté cette série de chronique de confinement, la semaine 1 se traduit nécessairement par le mot apathie. Les ascenseurs émotionnels, trop nombreux, et les déceptions et angoisses les accompagnant, trop nombreuses également, m’ont fait passer cette semaine dans un état léthargique.
Passé le choc de l’annonce, et le regain d’énergie du jour 1, est venue la confrontation avec la réalité. Je me suis retrouvée, comme nous tous je crois, perdue face au mécanisme tentaculaire des dérogations à ce confinement. Et à chaque incompréhension éclairée, une nouvelle impossibilité de faire apparaissait.
La sphère privée, cela était claire, a été restreinte au minimum. Néanmoins, la frustration de l’enfermement a été, dans un premier temps, adoucie par la possibilité de continuer à travailler -presque- normalement.
Et puis les annonces ont été renouvelées, et modifiées, et la sphère professionnelle a elle aussi été rognée. Stress, angoisse, incertitude se sont imposés. Je n’ai pas été la seule frappée d’hébétude face à tout cela, et l’âcreté et d’amertume ont teinté nombreux échanges cette semaine.
Peur du lendemain, angoisse des finances, incertitude et impossibilité de se projeter.
Ces émotions ont rythmées cette première semaine, me plongeant (nous plongeant ?) dans une sorte d’apathie résignée. J’ai cette sensation d’avoir évolué dans un brouillard gris, mon esprit créatif recroquevillé en boule, mon énergie aussi. J’ai traîné mon moral derrière moi laborieusement toute cette semaine, essayant, toujours, encore, de relativiser, positiver, avancer.
Le bilan de cette première semaine sera le suivant : il faut, parfois, s’autoriser à lâcher prise et à vivre notre apathie. Il faut, parfois, s’autoriser à arrêter de batailler, à arrêter de s’imposer de penser positif. Il faut, parfois, s’autoriser à exprimer sa négativité, pour l’évacuer et la dépasser.
Les sentiments négatifs sont désormais tous exprimés et exorcisés, pour reprendre la suite avec un nouvel esprit. En acceptant les aléas de la situation, et les aléas d’état d’esprit qui s’y greffent. Et en s’évadant de cela en créant, toujours et encore.
Pour retrouver la première chronique de confinement, rendez-vous ici.
4 Comments
shopaholic_memories
Il y a de la beauté dans la tristesse et l’angoisse aussi; des sentiments souvant “méprisés” par la société face a l’obligation de toujours être “content”. Du coup ton écrit donne un brin de fraicheur et de réalité face à la situation que nous vivons tous. Bien évidement il faut exprimer ces sentiments afin de les vivre et ensuite les surmonter.
Bel écrit ♡
cherrybomb
Merci pour ces adorables mots <3
Daniel
Ho chaton !
Très beau choix d’image et de mot. Pourvu que tout s’éclaircisse
Des bisous
cherrybomb
Des gros bisous <3